Honneur aux joueuses !

La journée de la femme est l’occasion de vous rappeler que notre club accueille une équipe féminine. Face aux difficultés vécues dans la poule par manque d’effectif, il est utile de rappeler que nous recrutons à tout moment ! Mais qui sont nos joueuses ? Aujourd’hui nous vous présentons Aurélie et Enola, l’une évolue dans le rugby à XIII depuis de longues années alors que la seconde vient de découvrir notre sport.

Mettre nos joueuses à l’honneur et vous convaincre que toutes les filles peuvent essayer le rugby à XIII. Voici notre but aujourd’hui !

Une passion féminine

De 1982 à 1987, le SUC XIII à Cavaillon fut l’un des 1er club à avoir une équipe féminine en compétition. Le club a recréé une équipe féminine en 2018 (photo ci-contre) sous la direction de Virginie Michel et Nicolas Pernix. À ses débuts, la fraîche équipe des “Lou Bioù” entrait en championnat en division nationale. Il fallait beaucoup apprendre et grâce à leurs efforts elle parvenait à aller au bout du championnat.

Maintenir une équipe fut un vrai défi, certaines devant céder aux obligations du travail, de leurs études, d’autres prenant leur “retraite”. Au cours de la saison, comme dans toute famille, des tensions naissaient, nuisant à la cohésion. Cependant l’équipe a survécu jusqu’à aujourd’hui.

Et pour étoffer son groupe, le club a signé une entente avec le XIII provençal, autre club historique voisin. Cette alliance a permis aux joueuses d’accéder aux demi-finales du niveau Élite 2 de la saison 2021-2022.

Aurélie Vincent, joueuse et dirigeante

Aurélie est joueuse et membre du comité directeur de Cavaillon Rugby League. Elle a commencé la rugby à XIII à l’école de rugby de Cavaillon, elle est ensuite allé à Entraigues, au XIII provençal et à Montpellier. Finalement de retour à Cavaillon, elle représente aujourd’hui le club pour l’entente féminine. Elle a accepté de répondre à quelques questions.

Depuis combien de temps pratiques-tu un sport ?

J’en ai toujours fait. Depuis toute petite, j’ai toujours eu une activité sportive et une activité artistique. J’ai commencé par de la danse contemporaine pendant plusieurs années. J’ai ensuite fait des claquettes avant d’opter pour le rugby ! Comme les entraînements de claquettes et le rugby tombaient le même jour, j’ai du faire un choix. C’est donc le rugby à XIII jusqu’à aujourd’hui.

Qu’est ce que ça t’amène personnellement ?

Ça m’aide à évacuer le stress, la colère du quotidien et c’est une occasion de partager avec les copines. Plus petite c’était surtout pour me dépenser, évacuer mon trop-plein d’énergie.

Le sport au féminin, qu’est ce que ça t’évoque ?

Aujourd’hui encore on fait la différence entre le sport et le sport féminin, elle ne devrait pas exister. Le sport féminin se voit beaucoup moins à la télé même s’il y a eu des progrès. Pourtant dans tous les sports, il y aurait des avantages à montrer plus de femmes.

Coté rugby, le rugby féminin est vu comme moins violent. C’est plus vu comme un jeu que comme une compétition. Il y a encore un côté “dérangeant”. Il existe toujours trop de différence, aujourd’hui, le sport féminin est sous-estimé et ça dans tous les sports.

Pourquoi avoir choisi le rugby à XIII ?

Ça c’est présenté après avoir vu mon frère commencer, en le voyant jouer, j’ai eu envie de faire pareil ! J’ai aussi essayé le rugby à XV avec un effectif diminué. Finalement changer de règles, de façon de jouer ne me convenait pas. Le rugby à XIII me correspond mieux.

Qu’est ce que tu dirais à une fille qui a peur de se lancer dans le rugby ?

Pas de raison d’avoir peur, comme dans tout sport, il y a des entraînements pour apprendre. Pour se préparer, apprendre à plaquer, apprendre à courir, les enchaînements… En plus, personne n’est là pour te juger, il faut tenter. Surtout ne pas rester sur la peur de se blesser, ça reste un sport comme les autres . Le côté collectif peut inquiéter pour celle qui viennent d’un sport individuel mais c’est une expérience à vivre. Nous sommes des coéquipières mais il y a aussi, entre nous, une vraie relation d’amitié.

Enola Gosselin, nouvelle joueuse

Enola a commencé le rugby à XIII, il y a quelques semaines à peine alors qu’elle découvrait ce sport lors de son contrat d’apprentissage au club. Elle a accepté de témoigner de sa propre expérience :

Depuis combien de temps pratiques-tu un sport ?

J’ai commencé à l’âge de 3 ans, j’en ai 21 aujourd’hui : j’ai la majorité en sport ! J’ai fait de l’athlétisme pendant 10 ans, 1 an de viet vu dao (art martial), de la gymnastique du parcours et enfin du rugby à XIII.

Qu’est ce que ça t’amène personnellement ?

Du plaisir, de la liberté… Et aussi beaucoup de souffrances (mais ça il ne faut pas le dire *rires*) !

Le sport au féminin, qu’est ce que ça t’évoque ?

Je ne l’entend pas beaucoup. Je l’entend comme une discrimination, il n’y a pas de différence entre sport féminin et masculin. C’est du sport.

Pourquoi avoir choisi le rugby à XIII ?

Je travaillais avec l’équipe, je me suis dit pourquoi pas essayer ? Et contrairement aux préjugés, il y a moins de contact au XIII. Moi qui aime la course, je constate qu’on court pas mal. Et surtout on a une équipe sociable et ouverte, qui nous met à l’aise et accepte tout le monde.

Qu’est ce que tu dirais à une fille qui a peur de se lancer dans le rugby ?

Si elle ne se lance pas dans le rugby, elle ne se lancera pas dans la vie ! Il ne faut pas avoir peur et dans tout les cas si ça ne plaît pas, on peut toujours changer d’avis. Le choix n’est pas définitif et il faut essayer pour se faire son propre avis. Quand on sait pratiquer le rugby correctement, il n’y pas de raison de se blesser. Alors oui, on a des bleus à la sortie. Mais le risque n’est pas plus élevé que quand on fait de la danse, rien d’insurmontable.

Il ne faut pas laisser les préjugés diriger sa vie. Si on vous dit qu’un sport ou l’autre est plus fait pour les hommes, c’est encore plus important d’y aller pour prouver que c’est faux.

À vous de jouer

Cette saison, de nombreux clubs ont des problèmes d’effectifs. À Cavaillon, malgré l’arrivée de nouvelles joueuses, nous sommes persuadé qu’il y a encore la possibilité de recruter.

Le 18 mars, au parc des Sports d’Avignon, un match international de rugby XIII féminin France-Serbie vous permettra de voir ce sport d’un autre œil.

Si tout ça vous intrigue, si vous avez envie, la porte est ouverte dès aujourd’hui. Lancez-vous et amusez-vous ! Contactez-nous !

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